vendredi 27 mai 2011

شابة جزائرية تنام 7 أشهر متواصلة وتستيقظ لـ3 أيام فقط!


شابة جزائرية تنام 7 أشهر متواصلة وتستيقظ لـ3 أيام فقط!




 - mbc.net

تعيش الشابة الجزائرية "نبيلة" –24 عاما- حالة فريدة من نوعها عجز الأطباء عن فهمها؛ حيث تنام 7 أشهر متواصلة دون أن تأكل أو تقضي حاجتها، وتستيقظ لمدة 3 أيام فقط دون اتصال بالعالم الخارجي، وبعدها تعود إلى سباتها مرة أخرى

وذكر تقرير MBC في أسبوع الخميس 5 مايو/أيار 2011م، أن الفتاة "نبيلة" تقضي حياتها في غرفة مظلمة في سبات عميق يلفه الغموض والدهشة؛ لتمثل حالتها نموذجا من تداخل الحقيقة بالخيال، فنبيلة ممددة على الفراش منذ 3 سنوات، وتدخل في نوم عميق لمدة 7 أشهر، وتستيقظ منه لمدة 3 أيام، وبعدها تعود لحالتها مرة أخرى

وأكدت والدة "نبيلة" أن ابنتها لا تهتم بالطعام إطلاقا؛ لكنها مع ذلك تحاول إطعامها ومساعدتها على قضاء حاجتها وهي نائمة، والمثير في الأمر أن نبيلة لم تتكلم منذ 13 عاما عندما انزوت فجأة عن أفراد عائلتها رافضة الاحتكاك بالعالم الخارجي

وأشارت والدة "نبيلة" إلى أنها فوجئت بأن نوم ابنتها العميق يستمر لأشهر طويلة، دون أن تأكل ولا تتكلم مع أحد من أسرتها؛ التي لم تتمكن من معرفة السبب أو ما الألم الذي تشعر به، لكنها في بعض الأحيان تشعر بالألم في رأسها

وعجز الأطباء عن تفسير الظاهرة لكنهم يقولون إن حالتها وراثية؛ لأن والدتها كانت غير طبيعية منذ الشهر الثاني الذي لازمها بصراخ مستمر حتى بلوغها سن العاشرة، مؤكدين أن قصة "نبيلة" مرتبطة بجدتها التي توفيت وهي نائمة لمدة 3 أشهر متتالية

وأوضح الدكتور "فاضل علي" أن حالة "نبيلة" قد تكون بسبب خلل في الجهاز العصبي، وخاصة مركز النوم في المخ؛ لأنه علميا لا يستطيع الإنسان أن ينام أكثر من 48 ساعة دون أن يأكل أو يشرب؛ لأن الجسم يتطلب الغذاء والماء وعدم حصوله عليهما يسبب المرض

Pourquoi les indigènes avalent ils toutes les couleuvres ?

Or, en entrant en guerre contre la Libye, la France et le Royaume-Uni ont provoqué un gel théorique des avoirs non seulement de la famille Kadhafi, mais de l’État libyen. Pis, Paris et Londres ont dépêché des cadres de la banque HSBC à Benghazi pour créer une Banque centrale libyenne rebelle et tenter de s’emparer des avoirs nationaux [13]. Sans que l’on sache si Nicolas Sarkozy et David Cameron se sont laissés emporter par l’ivresse de leur force ou ont agi sur instruction de leurs mandants à Washington, le fragile édifice élaboré par Dominique Strauss-Kahn s’est effondré.

Pourquoi les indigènes avalent ils toutes les couleuvres ??????


Selon nos contacts à Tripoli, au moment de son arrestation, DSK partait à Berlin pour trouver une solution avec la chancelière Angela Merkel. Il devait ensuite partir avec un émissaire de Mme Merkel négocier avec des représentants du colonel Kadhafi —voire avec lui directement—. La signature du Guide libyen étant indispensable au déblocage de la situation.

On assiste désormais à une guerre financière d’une ampleur jamais égalée : alors que la situation économique des États-Unis vacille et que le dollar pourrait devenir rapidement une monnaie de singe, l’accord conclu au G8 et avalisé au G20, mis en œuvre par le FMI en coordination avec la Banque mondiale et les milieux bancaires internationaux dont DSK était le champion, est suspendu. La domination du dollar est intacte quoique plus que jamais artificielle ; ce dollar que les États émergents voulaient relativiser, mais sur lequel le complexe militaro-industriel israélo-états-unien assoit sa puissance...................

Si les israelo-amerloks réussissent a sauvé le Dollard grace aux avoirs gelés des pseudo-révolutions arabes ......je renierai tout lien avec le monde de la décadence et de la servitude

Rachid Casa 

jeudi 26 mai 2011

Google fête Ibn Khaldoun جوجل تحتفل بابن خلدون

Google fête aujourd’hui, 27 Mai 2011 l’anniversaire du historien, philosophe, diplomate et homme politique Magrébin IBN KHALDOUN. Le logo qu’on peut voir sur la version algérienne du moteur de recherche, a été relooké à l’occasion, avec l’image du philosophe.
Ibn Khaldoun, en arabe ابن خلدون (ibn khldoun), de son nom complet Abou Zeid Abd ur-Rahman Bin Mohamad Bin Khaldoun al-Hadrami1,2, né le 27 mai 1332 à Tunis et mort le 17 mars 1406 au Caire, est un historien, philosophe, diplomate et homme politique arabe d'Afrique du Nord..
Sa façon d’analyser les changements sociaux et politiques qu’il a observés dans le Maghreb et l’Espagne de son époque a conduit Abdelaziz Daoulatli à le considérer comme un « précurseur de la sociologie moderne » . Mais Ibn Khaldoun est surtout un historien de premier plan auquel on doit la Muqaddima (traduite par les Prolégomènes et qui est en fait son Introduction à l’histoire universelle) et Le Livre des exemples ou Livre des considérations sur l’histoire des Arabes, des Persans et des Berbères.
Ce sont deux ouvrages résolument modernes dans leur méthode, Ibn Khaldoun insistant dès le début sur l'importance des sources, de leur authenticité et de leur vérification à l'aune de critères purement rationnels. Georges Marçais affirme que « l'œuvre d'Ibn Khaldoun est un des ouvrages les plus substantiels et les plus intéressants qu'ait produit l'esprit humain »

جوجل تحتفل اليوم 27 مايو 2011 الذكرى السنوية للمؤرخ ودبلوماسي، فيلسوف وسياسي المغاربي ابن خلدون. ويمكن رؤية الشعار على نسخة الجزائرية لمحرك البحث وأعيد تصميم من وقت لآخر مع صورة الفيلسوف.

أبو زيد عبد الرحمن بن محمد بن خلدون المعروف أكثر باسم ابن خلدون (ولد في يوم الأربعاء 1 رمضان 732 هـ الموافق 27 مايو 1332 وتوفي في الجمعة 28 رمضان 808 هـ الموافق 19 مارس 1406) كان فلكيا، اقتصاديا، مؤرخا، فقيه، حافظ، عالم رياضيات، استراتيجيا عسكريا، فيلسوف، غدائي ورجل دولة، يعتبر مؤسس علم الاجتماع. ولد في إفريقية في ما يعرف الآن بتونس عهد الحفصيين، أصله من الاندلس من مزرعة هاسيندا توري دي دونيا ماريا الحالية القريبة من دوس هرماناس (اشبيلية).
ترك تراثاً ما زال تأثيره ممتداً حتى اليوم. توفى ابن خلدون في مصر عام 1406 وتم دفنه قرب باب النصر بشمال القاهرة.

jeudi 19 mai 2011

Chadli et les chakkamas

Chadli et les chakkamasChers frères algériens : pour comprendre les récents propos de l’ex-président Chadli, il faut d’abord savoir que l’algérien après l’indépendance a oublié pourquoi il s’est battu, à savoir sa dignité et est devenu un chakkem : il ne peut pas se passer de faire la chkima à tel ou tel président alors qu’aucun de ces présidents ne s’est avisé de lui demander son avis pour le gouverner. Tous les présidents algériens ont été installés par l’armée, même si la popularité de certains de ces présidents a été la cause de leur désignation (Ben Bella, Boudiaf), l’armée se devant de les utiliser pour se cacher derrière eux, le temps de s’installer, puis les balancer après utilisation. Ben Bella et Boudiaf ont payé leurs erreurs, mais à cause d’eux, le peuple continue toujours de payer leur manipulation par l’armée (Hogra, Hargas). Quant à Boumediene, Chadli, Zeroual et Bouteflika, ce qu’il est important de distinguer d’abord, c’est l’aspect principal de notre désespérance sous la gouvernance de ces présidents et non les aspects secondaires. Ces aspects secondaires consistent à dire par exemple que tel ou tel président a fait des réalisations économiques, ou sociales, ou culturelles ; ou que tel ou tel président est honnête et qu’il n’a rien mis dans sa poche ; ou que tel ou tel président a été pleuré après sa mort par les chakkamas qui se trouvent en grand nombre parmi le peuple. Tous les dictateurs et les rois arabes, même le Shah d’Iran, ont fait des réalisations économiques et ont été pleurés par leurs chakkamas. L’Algérie ne fait pas exception. Non, ce qui devrait nous importer, en mettant de côté tous les bla bla soi-disant scientifiques et tutti quanti, c’est l'aspect principal de notre désespérance, c'est ce système «qui survit aux évènements et aux hommes» qu’a installé Boumediene qui détenait le pouvoir réel depuis le 5 juillet 1962, un système qui persiste jusqu’à aujourd’hui, un système régi par la peur et la délation (brevet d'invention : Boussouf qui a expérimenté déjà ce système à Oujda avant l'indépendance), un état de non droit composé de 3 catégories d’algériens : la familia des décideurs (militaires), la cohorte des batteurs de bendirs et des khobzistes (FLN, RND, MSP) et le reste du peuple (la majorité). Le malheur, c’est que, dans cette majorité des laissés pour compte, on trouve beaucoup de chakkamas envers des présidents qui ne leur ont jamais demandé leur avis pour les gouverner. A la différence des autres présidents, Chadli a reconnu que le système installé par Boumediene est un système de hogra et qu’il fallait y mettre fin en donnant la voix au peuple : il l’a dit quand il était président, il l’a réalisé de 1988 à 1992 (la récréation démocratique) et il le confirme aujourd’hui. S’il n’a pas pu réaliser ses propres convictions du temps où il était président avant 1988, c’est parce qu’il en a été empêché par les boumedienistes (le pouvoir réel) incrustés dans les rouages de l’état ; il lui a fallu (discours du 19 septembre 1988) provoquer la révolte d’octobre 1988 pour enfin pouvoir arriver à son but de changer le système de la hogra : constitution pluraliste, multipartisme, liberté de la presse, débats démocratiques télévisés, etc.…La plupart de ceux qui critiquent Chadli en traitant son régime de décennie noire sont des partisans du système boussoufiste/boumedienniste ou de leurs chakkamas. En fin de compte, mon frère algérien, la politique en Algérie, ce n’est pas un problème de régionalisme mais tout simplement un problème de chkima : arrêtons d’être des chakkamas de gens qui nous ont méprisaient et qui continuent de nous mépriser et dont le système de gouvernement est basé sur la peur. Le comble du malheur algérien, c’est que la chkima n’est pas l’apanage du petit peuple. Même, notre ingénu Chadli qui a reconnu avoir été complice du meurtre du colonel Chaâbani y est allé de la sienne : d’après lui, le colonel Saïd Abid s’est suicidé (El khabar du 04/12/2008). Puisque la chkima est à la mode, moi aussi, j’ai relevé un grand nombre de suicides dans notre pays musulman où le suicide ne fait pas partie de nos mœurs : Medeghri, Kaïd Ahmed, Krim Belkacem, Abane Ramdane et bien d'autres. Les algériens sont maudits tant qu'ils continuent à dire du bien de leurs dictateurs et qu'ils ne rendent pas justice aux assassinés et aux exilés politiques : ils ne sortiront jamais du gouffre dans lequel le régime des dictateurs les a précipités.

Said Benfreha


mardi 17 mai 2011

Dix hommes d’affaires transfèrent annuellement 7 milliards de dollars pour l’importation de produits « superflus »

Dernier délai présidentiel pour la diffusion du guichet unique pour les investisseurs en juin 2012

Dix hommes d’affaires transfèrent annuellement 7 milliards de dollars pour l’importation de produits « superflus »

Le directeur général de l’agence nationale de développement de l’investissement a déclaré, hier, lors de son intervention à l’occasion de la journée d’étude régionale sur l’investissement à Médéa qu’environ 7 milliards de dollars sont transférés chaque année à l’étranger par l’intermédiaire de pas moins de 10 opérateurs pour l’importation de marchandises qu’on peut produire localement.
L’intervenant a précisé que cette situation reflète une faillite totale du système d’investissement national, resté pendant des années, victime de la bureaucratie, et de l’inaction des formules bancaires, décrivant cette situation de dangereuse si elle se poursuit, pour les 286 milliards de dollars débloqués lors du plan quinquennal actuel 2010-2014, alloués aux investissements publics, et dont une partie pourrait être transférée à l’étranger pour l’importation des produits nécessaires dans les différents projets de développement en cours de réalisation. L’intervenant n’a en outre pas manqué de lier toute faillite d’investissement à la bureaucratie qui est en passe d’être stoppée, depuis les directives du président de la république sur la libéralisation des mécanismes d’investissement en février dernier. Des mécanismes révolutionnaires, a t il ajouté, dont les mesures doivent être suivies par les investisseurs, à leur tête le système du guichet unique pour lequel juin 2012 a été fixé comme dernier délai pour sa diffusion pour les investisseurs locaux. Ce qui engagé l’agence dans une course contre la montre, en traitant rapidement les dossiers d’investissement qui, comme il a ajouté, commence depuis deux semaines à utiliser internet sans que l’investisseur ne soit obligé de se déplacer au siège de l’agence.
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Source : fr.elkhabar.com

samedi 7 mai 2011

Les restes mortuaires de chefs insurrectionnels algériens retrouvés dans un musée à Paris

Les restes mortuaires de dizaines de résistants algériens à la colonisation française, dont ceux de Chérif Boubaghla (mort en 1854) et  de Cheikh Bouziane des Zaâtchas (mort en 1849), ont été retrouvés au Muséum  national d'histoire naturelle (MNHN) de Paris, a révélé un chercheur en histoire, l'Algérien Farid Belkadi, dans une déclaration diffusée samedi par l'APS. 

Ce spécialiste de l'histoire antique et de l'épigraphie libyque et phénicienne,  qui s'intéresse également à la période coloniale, a précisé que certains fragments  de corps étaient conservés au MNHN de Paris, depuis 1880, date à laquelle ils sont entrés dans la collection "ethnique" du musée.  
Ces restes, des crânes secs pour la plupart, appartiennent à  Mohamed  Lamjad Ben Abdelmalek, dit Chérif "Boubaghla" (l'homme à la mule), au  Cheikh  Bouziane, le chef de la révolte des Zaatchas (dans la région de Biskra en 1849),  à Moussa El-Derkaoui et à Si Mokhtar Ben Kouider Al-Titraoui. La tête momifiée d'Aïssa Al-Hamadi, qui fut le lieutenant du Chérif  Boubaghla, fait partie de cette découverte.
De même que le moulage intégral  de la tête de Mohamed Ben-Allel Ben Embarek, le lieutenant et alter ego de l'Emir  Abdelkader.  Selon les indications fournies par le chercheur, l'origine, la date  d'entrée au musée et  l'identité des sujets algériens insurgés contre l'autorité  française sont inscrites dans la base de données du MNHN sous la forme: "Don  du Dr Cailliot, 1881-37 Yaya Ben Said N° 6872, crâne a.m.i" ou encore en ce qui concerne le crâne de Boubaghla : "Don de M.Vital, de Constantine, 1880-24,  Bou Barla, dit Le Borgne. 5940, crâne s.m.i".        
"Il a fallu des recherches subsidiaires pour savoir qui était qui, en  ce qui concerne les donateurs ou les collectionneurs, certains sont médecins  militaires, d'autres sont anthropologistes", a confié le chercheur, qui signale  que les crânes de Boubaghla, de Bouziane, de Moussa Al-Darkaoui... portent tous  un numéro d'ordre inscrit à même l'os.
Ils sont calfeutrés dans de vulgaires boîtes cartonnées, qui évoquent  les emballages desàmagasins à souliers ! Ces boîtes sont elles-mêmes rangées  dans les étagères d'énormes armoires métalliques grises aux portes coulissantes,  fermées à double-clé, une bien triste fortune pour des hommes de la trempe de  Chérif Boubaghla qui sacrifia sa vie et son existence pour que vive lÆAlgérie  libre", a-t-il regretté, en exhibant des photos des restes de ces héros.        
Pour le chercheur, qui est le premier algérien à avoir accès à cette  collection, le but de son travail n'est pas de faire un exposé nécrologique  sur la découverte "accablante" de restes mortuaires d'Algériens gardés dans  des boîtes cartonnées ou du formol dans un Musée français, mais d'attirer l'attention  sur ces symboles forts de l'histoire contemporaine de l'Algérie, qui sont privés  de sépultures".
Selon le directeur des collections au MNHN de Paris, Philipe Mennecier, "rien n'empêcherait le rapatriement de  ces restes mortuaires. Il suffit que la partie algérienne en formule la demande".  "Ce sont à l'origine des donations qui font partie du patrimoine national. Et  seul un accord entre l'Etat algérien et l'Etat français pourrait faciliter la démarche de rapatriement", a-t-il précisé.         
El Watan.com

Graves révélations du Soir d’Algérie : Bouteflika avoue qu’il y a eu bourrage des urnes et veut sévir

«La fraude électorale et le bourrage des urnes, c’est fini ! Que cela soit bien clair !» Cette phrase, et contrairement aux apparences, n’a pas été prononcée par un leader de l’opposition mais est celle de Abdelaziz Bouteflika en personne. Il s’est exprimé, ainsi, lors du dernier Conseil des ministres, lundi.
«Le président a tenu, ce jour-là, un langage qui avait surpris tout le monde», nous confie une source proche de la présidence. Selon cette indiscrétion, Bouteflika ouvrait, ce jour-là, les travaux du Conseil des ministres en demandant à Ahmed Ouyahia de lire le communiqué rendu public par la suite. «Une fois qu’Ouyahia a fini son intervention, le président prit la parole et annonça sèchement : vous avez bien entendu ? Eh bien, tout cela sera appliqué à la lettre. Que cela soit bien clair pour tout le monde, que les réformes politiques que j’ai annoncées, je les mènerai jusqu’au bout. J’irai plus loin que vous ne l’imaginez !» Devant des ministres médusés et surpris, Bouteflika s’élancera dans une dissertation de près de quarante- cinq minutes.
«Je sais très bien que beaucoup, y compris parmi vous ici, doutent encore de la sincérité de ces réformes. Eh bien, non seulement je vais les réaliser, mais ce sera en profondeur. Aussi bien pour la Constitution que les autres lois.» Selon toujours notre source, Bouteflika marquera un temps d’arrêt, puis fixera du regard «un membre influent du gouvernement » (qu’il se refuse de nommer), et attaquera encore : «Nous avons choisi de ne pas soumettre le projet de révision de la Constitution à l’actuelle Assemblée et vous savez tous pourquoi. Je veux que la révision de la Constitution soit l’œuvre d’une Assemblée réellement représentative et légitime.» Et après ce suprême désaveu pour l’actuelle législature, élue, rappelons-le, à l’issue d’une législative marquée par une abstention sans précédent et cette fraude constante à toutes les élections en Algérie, Bouteflika revient à la charge : «Les prochaines élections de 2012 seront transparentes et totalement libres. Je dis bien, totalement libre !» Ne lâchant pas du regard «sa victime», il poursuit : «Il y aura une surveillance à tous les niveaux avec la présence massive d’observateurs internationaux. Vous avez bien compris : la fraude électorale et le bourrage des urnes, c’est fini ! Que cela soit bien clair !» Cet aveu fait, Bouteflika passe à la menace : «Je ne veux plus, je dis bien plus jamais, que l’on vote à la place des gens. S’il y a 20% seulement de votants, eh bien il n’y aura pas davantage ! Il n’est plus question que quiconque touche ni au taux de participation ni aux résultats.»
«Ni le FIS, ni aucun nouveau parti ne sera agréé»
Bouteflika ne cessera décidément pas d’étonner en ce lundi 20 mai. Poursuivant son propos sur le même sujet des élections législatives et locales de 2012, il indiquera clairement aux membres du gouvernement que, «cette fois, il est impératif que tout le monde participe à ces élections. Mais quand je dis tout le monde, il faut exclure spontanément l’éventualité que cela comprenne ceux qui ont mis le pays à feu et à sang. Je sais que ces gens-là tentent de revenir sous couvert d’autres sigles à travers des dossiers d’agrément déposés au niveau du ministère de l’Intérieur. Je ne serai pas celui qui réhabiliterait le FIS». Selon notre source, Bouteflika faisait allusion, ici, à l’ex-émir de l’organisation terroriste, Madani Mezrag, qui aurait déposé un dossier dans ce sens. «Ceci dit, je ne veux pas donner l’impression de privilégier un courant sur un autre. Par voie de conséquence, il n’y aura donc pas d’agrément ni pour ceux-ci, ni pour aucun autre nouveau parti.» A rappeler que le 16 avril dernier, le ministre de l’Intérieur, Daho Ould-Kablia, annonçait que ses services avaient reçu 42 demandes d’agrément de nouveaux partis politiques.

«Il faut s’attendre au pire en Libye»
Bouteflika clôturera sa longue intervention faite en début des travaux du Conseil des ministres en abordant la situation prévalant dans le monde arabe. Pour la première fois depuis cinq mois, il s’exprimera sur tout et dans le détail. «Le président a commencé par faire remarquer que nous vivons, depuis janvier, une véritable tempête dont il faut bien se méfier. Puis, il analysera les révoltes arabes, pays par pays, de la Tunisie au Maroc en passant par l’Égypte, le Yémen, la Syrie, etc.» Avant de s’attarder sur le cas libyen. «De tous ces pays, c’est sans conteste la Libye qui encourt le plus grand danger.» Selon Bouteflika, «il faut s’attendre au pire en Libye où tous les scénarios restent possibles». Nos voisins du Sud-Est ne sont à l’abri, selon Bouteflika, «ni d’une guerre civile, ni d’une division pure et simple du pays». Et dans tous les cas, «l’Algérie est directement concernée par l’évolution de la situation dans ce pays».
Ouyahia et Belkhadem reçus par Bensalah
Sitôt désigné par Abdelaziz Bouteflika pour conduire les consultations avec les partis politiques et les personnalités nationales au sujet des «réformes politiques», le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, est, déjà, à pied d’œuvre.
Nommé à peine lundi, Bensalah a reçu, dès mercredi dernier, deux chefs de parti et pas des moindres : Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia, respectivement secrétaires général du Front de libération nationale (FLN) et du Rassemblement national démocratique (RND).
«Les rencontres ont eu lieu au Sénat, où Bensalah a reçu, séparément et en tête-àtête, d’abord Belkhadem puis Ouyahia, pendant trois heures pour chacun d’entre eux», nous confie une source digne de foi. Si rien n’a filtré sur ces rencontres, notre source précise toutefois que «Belkhadem et Ouyahia, tout comme les futurs interlocuteurs de Bensalah ont soumis à ce dernier des mémorandums détaillés portant leurs propositions respectives par rapport à tous les chantiers de réformes engagés, notamment la révision constitutionnelle». Toujours selon notre source, et contrairement à ce que l’on pensait, «c’est Bensalah, et non pas les commissions qui seront installées prochainement, qui détient les clés du processus et qui chapeautera tout. Il a obtenu le feu vert et les pleins pouvoirs du président et il sera le seul à avoir accès à lui». Homme de confiance et fidèle parmi les plus irréductibles à Bouteflika, Abdelkader Bensalah, deuxième personnage de l’Etat, est l’un des rares responsables politiques à bénéficier de la confiance des deux grands pôles du pouvoir en Algérie : La présidence et l’armée. D’ailleurs, avant même l’arrivée de Bouteflika au pouvoir, Bensalah a eu à conduire les missions les plus délicates et dans des moments les plus cruciaux, pour le pouvoir tout comme pour le pays, dans les années 1990. L’homme a eu, entre autres, à présider la fameuse CDN, la Commission du dialogue nationale qui devait pallier le terrifiant vide institutionnel, en 1994, dans une conjoncture marquée par une déferlante terroriste sans précédent, un isolement international étouffant et une crise économique paralysante. Il aura, par la suite, à présider au Conseil national de transition, le CNT, un Parlement désigné dans les mêmes conditions. Sa fidélité au pouvoir fera de lui, par la suite, l’homme désigné pour une tâche des plus impopulaires : prendre la tête du parti que le pouvoir créera dans l’urgence, pour gagner et régner, sitôt né, à savoir le RND. Ce sera également lui que le pouvoir choisira, sous Zeroual, pour présider la première Assemblée pluraliste de l’Algérie indépendante de 1997. C’est dire que, cette fois ci encore, le rôle de Bensalah sera déterminant pour l’avenir du pouvoir et du pays.

Kamel Amarni – Le Soir d’Algérie
*Le Titre est de la Rédaction